A quelques kilomètres de Leonora, ma ville de réapprovisionnement lorsque je prospecte, se trouve le musée, la mine et la ville fantôme de Gwalia.
L’histoire de la ville fantôme de Gwalia prend ses racines en 1896 lorsque trois prospecteurs découvrent un riche filon d’or à cet endroit. Quelques années à peine après cette découverte, une mine est ouverte et des centaines d’hommes sont employés sur place.
La mine de Gwalia devient rapidement la mine la plus profonde d’Australie Occidentale et sa rentabilité est si bonne qu’en plusieurs dizaines d’années, environ 1200 personnes se retrouvent à habiter à Gwalia.
Malheureusement, suite à une chute du prix de l’or, la décision est prise en décembre 1963 de fermer la mine. Entraînant ainsi le départ de la quasi-totalité des habitants, Gwalia passe ainsi de 1200 à 40 habitants en 1964.
La ville fantôme de Gwalia
Aujourd’hui, la ville fantôme de Gwalia est accessible librement au public et est entretenue de façon primaire par la ville de Leonora. Et malgré l’absence totale de sécurité (gardes ou caméras), les vieilles maisons en tôle sont parfaitement conservées et les objets des anciens mineurs sont toujours là où ils les ont laissés !
On peut par exemple trouver un ancien garage où on peut étrangement apercevoir le logo de Michelin au milieu de dizaines de plaques et d’une vieille voiture à l’abandon.
Une grande partie des maisons sont ouvertes, et donc visitables. Y entrer nous permet de remonter le temps, le parquet qui craque sous nos pieds et l’odeur du vieux bois amènent une ambiance vraiment unique que je recommande vivement à tous ceux qui passent par là.
Certains endroits sont peut-être un peu plus glauques, comme cette ancienne chambre d’hôpital ou ce cheval en bois cassé digne des plus grands films d’horreur.
La taverne devait être un lieu particulièrement animé à en voir le nombre de bouteilles d’alcool empilées à l’entrée et le piano abandonné !
Les mineurs pouvaient également faire quelques emplettes dans les boutiques alignées à la route principale où on trouve une épicerie, un magasin de cadeaux ou une boutique de vêtements…
Le musée de Gwalia
Sur les hauteurs, au-dessus de la ville fantôme se trouve le petit musée de Gwalia. L’entrée est gratuite avec un système de donation, d’ailleurs au lieu de donner de l’argent j’ai décidé de donner la vieille fourchette de mineur que j’ai trouvé près d’une tombe d’un chercheur d’or datant de 1897. Les réceptionnistes étaient toutes contentes !
Une fois entré, on commence par apercevoir deux anciennes locomotives, à charbon et manuelle, on pouvait imaginer comment cela devait être éprouvant pour les deux hommes de pomper pour faire avancer les dizaines de wagons derrière eux !
Un peu plus loin, le garage, où on trouve quelques voitures d’époques, en mauvaise état, ainsi qu’un vieux générateur et une reconstitution d’un entrepôt d’antan.
L’immense bâtiment à côté nous imprègne par son odeur de vieux bois humide, en son centre, un énorme moteur permettant de porter l’ascenseur de la mine en bois située un peu plus loin. Et pour une immersion encore plus réussie, un son de moteur est généré lorsqu’on rentre dans le bâtiment !
Au centre du musée de Gwalia, deux maisons qui, malheureusement, étaient en rénovation lors de ma visite et dont je n’ai pas pu voir le contenu. En revanche sur le côté on peut entrer dans une maisonnette qui raconte l’histoire des australiens pendant la première guerre mondiale, puisque une grande partie des mineurs ont été mobilisé pour le combat.
Et enfin, la meilleure vue de la mine ouverte de Gwalia se trouve à l’intérieur du musée comme vous pourrez le constater ci-dessous.
La mine de Gwalia
Comme le Super Pit à Kalgoorlie, la mine de Gwalia est une immense mine à ciel ouvert où défile des centaines de bulldozers et de camions chaque jour pour transporter les tonnes de roches qui contiennent des kilos d’or ! La mine de Gwalia est surtout célèbre dans la région pour avoir accueilli Herbert Hoover en tant que manager de la mine, qui deviendra ensuite le 31ème président des Etats-Unis en 1929.