Le petit village de Merzouga au Maroc est à quelques kilomètres seulement du célèbre désert marocain “Erg Chebbi“, aussi appelé communément “Dunes de Merzouga“, il faut savoir qu’il s’agit du plus grand erg du Maroc et qu’il fait parti du Sahara. C’est un lieu touristique réputé notamment grâce aux nombreuses excursions organisées depuis Marrakech ! Il y a d’ailleurs 560km entre Merzouga et Marrakech soit 9 heures de route dans le meilleur des cas, les excursions à Merzouga et au désert marocain “Erg Chebbi” se passent donc sur plusieurs jours. Allons découvrir l’un des plus beaux paysages du monde !
Sommaire
Merzouga
Merzouga en soit n’a rien de particulier, il s’agit d’un petit village assez classique pour cette région du Maroc, il y a des petites maisons en terre de type berbère mais surtout des hôtels ou des auberges de jeunesse destinés à accueillir les milliers de touristes. Le tout entouré d’un terrain complétement désertique, à l’horizon on ne voit donc que des dunes de sable, de la terre sèche et quelques palmiers.
Après 9h de route, on (les autres touristes et moi) arrive donc dans une auberge de Merzouga une petite heure avant la tombée de la nuit, mais le but ici c’est de prendre le dromadaire avant le coucher du soleil pour faire du bivouac en plein milieu du désert donc on s’équipe de nos voiles (dont le vrai nom est le chèche) afin de nous protéger du sable dans le désert marocain ! On finit par ressembler à un touareg. D’ailleurs en parlant de chèche, sachez que ce foulard de 4 à 8 mètres de long n’est pas obligatoire pour aller dans le Sahara marocain de Erg Chebbi, même si il est fortement conseillé, et pour apprendre la technique pour le mettre, je vous invite à découvrir ce tutoriel. Personnellement, c’est le guide qui me la mis à chaque fois !
Excursion en dromadaire dans le désert marocain
Une fois que tout le monde est prêt, qu’on a bien préparé nos bouteilles d’eau, notre papier toilette et le reste de nos affaires, on peut se diriger vers la caravane de dromadaires (avec une seule bosse, contrairement au chameau) couchés qui nous attend à la sortie du village. Malheureusement on a déjà une heure de retard il fait quasiment nuit et il y a une heure et demie à passer à dos de dromadaire pour atteindre le camp touareg. La traversée du désert marocain de Erg Chebbi se fait donc dans le noir total, le guide en bout de file éclaire le sol devant lui avec une petite lampe de poche mais je suis tout derrière et donc mon dromadaire manque de se ramasser à chaque dune, j’aurais pu me consoler et admirer la ciel étoilé mais malheureusement c’était nuageux et un peu pluvieux, pensez à regarder la météo avant de choisir vos jours.
Pour les personnes de grandes tailles, choisissez si possible un dromadaire avec un ventre assez épais, sinon vos pieds et vos jambes vont tomber dans le vide et la totalité des vibrations, ce sera pour votre entre-jambes (c’est du vécu) ! Même sans ça, toute la bande était d’accord sur le fait que monter un dromadaire est douloureux, bien plus mouvementé qu’un cheval par exemple. Après une heure et demie, on est content d’arriver au camp et de pouvoir marcher de nouveau soit-même !
Nuit étoilée à Erg Chebbi
Il est environ 19h quand on découvre ce petit camp touareg composé d’une dizaine de grandes tentes, ce sont des lits doubles donc ils demandent aux touristes de dormir par deux, coup de chance on est moins que la capacité maximale du camp donc j’ai pu avoir un lit pour moi tout seul. C’est l’heure du repas ! Direction la plus grande tente qui a quelques tables pour déguster une salade marocaine, un tajine et quelques fruits. Il faut savoir qu’il n’y a pas d’assiettes donc tout le monde mange dans le même plat, pas très hygiénique d’autant plus si quelqu’un est malade dans le lot, mais c’est comme ça dans la majorité des cultures arabes donc on s’adapte, on est là pour découvrir de nouveaux modes de vie.
Il faut savoir également qu’il n’y a pas de toilettes ni d’eau en plein milieu du désert marocain de Erg Chebbi, donc préparez tout ce dont vous avez besoin pour cette nuit perdue au milieu de nul part.
Après mangé, c’est l’heure du feu de camp avec les deux touaregs qui nous ont guidé jusqu’ici. Ils jouent un petit air de tambour tout en chantonnant un peu. Malheureusement il n’y pas de bois non plus dans le désert marocain de Erg Chebbi donc le feu est de courte durée, mais ce n’est pas plus mal puisque ça laisse place à un ciel étoilé magnifique ! Je n’ai jamais vu autant d’étoiles de ma vie (et pourtant je suis amateur d’astronomie), l’absence de pollution lumineuse rend le spectacle éblouissant, si bien que malgré le froid d’hiver, certains ont dormi dehors à la belle étoile.
Après être resté quelques heures à admirer les étoiles du Erg Chebbi, il est temps de se mettre au chaud sous la couette, d’autant plus que le lendemain il faut se lever à 6h du matin pour pouvoir admirer le lever de soleil. Et quand on se réveille, on découvre la première fois le camp de jour et les dunes de Merzouga qui l’entourent ! Cela n’a rien à voir avec les images qu’on voit sur internet, le voir en vrai est beaucoup mieux !
Le retour en dromadaires
Contrairement au soir précédent où on a voyagé de nuit, on peut enfin voir les dunes de sables qui nous entourent pendant notre excursion en dromadaires. Mais avant de repartir pour une heure et demie de trajet, on s’arrête 10 minutes pour admirer le lever du soleil derrière les grandes dunes du Erg Chebbi, coup de chance on a un beau ciel bleu, c’est magnifique, le sable apparaît sous un mélange de jaune et de couleur ocre, avec de petites vagues formées depuis des millions d’années par le vent ! N’hésitez pas à demander à votre guide touareg de prendre des photos, il le fera volontiers et le notre était plutôt doué en cadrage et nous a fait des photos inoubliables.
Une fois le soleil assez haut, on peut admirer le reste du désert de Merzouga et voir du sable à perte de vue, j’ai du mal à imaginer comment ils faisaient dans le temps pour ne pas se perdre sans GPS !
Au bout d’une demie heure de dromadaire, j’ai trop mal à l’entre-jambes à cause des basculements sans arrêt de l’animal, je demande donc au guide de descendre pour continuer à pieds, il me met en garde comme quoi c’est difficile de marcher dans le désert marocain mais je décide de ne pas écouter ses conseils et je descends. C’est une décision que j’ai rapidement regretté ! Le soleil étant levé, la chaleur était difficilement supportable et surtout, marcher dans le sable est épuisant, nos pieds s’enfoncent profondément et les dunes sont faites d’une succession de montées et de descentes, autant vous dire qu’au bout de 5 minutes j’étais déjà à une centaine de mètres derrière la caravane de dromadaires à puiser dans mes dernières forces pour essayer de suivre. Finalement, n’en pouvant plus, je demande aux touristes de faire passer le message au guide de s’arrêter pour que je puisse remonter sur mon dromadaire, le tout sous les moqueries (méritées) de mes camarades !
Pour finir, on arrive de nouveau au village de Merzouga où on peut petit déjeuner tranquillement et redécouvrir les joies de l’eau courante et des toilettes !
Pour résumer, c’était une expérience inoubliable que je conseille à tous de faire si vous passez dans la région, en revanche, n’oubliez pas de respecter ce décor unique, je ne compte plus le nombre de personnes que j’ai vu jeter des mégots de cigarettes ou d’autres déchets au milieu du Sahara marocain… N’hésitez pas à également jeter un coup d’oeil sur l’article des cascades d’Ouzoud et comment visiter Marrakech !
2 commentaires
Sympa les photos !!! Ca donne envie, surtout celle avec le coucher de soleil, ca me rappelle mon voyage au Pérou dans le désert de Huacachina. Je suis allé au Maroc plusieurs fois et j’ai toujours pas fait ce désert, ca craint…
Je me le note pour la prochaine fois 🙂
Le désert de Huacachina a l’air beaucoup plus sympa avec son oasis au milieu quand même :p