Après avoir passé une nuit à Lindau, la ville où débute la route allemande des Alpes, je pars longer la frontière Allemagne / Autriche pour y découvrir quelques monuments renommés, des petits villages allemands authentiques et des paysages époustouflants ! Il y a des dizaines de lieux à visiter sur la route, mais pour des raisons pratiques, j’ai décidé de n’en faire que 4.
Sommaire
Le château Neuschwanstein
Il s’agit du plus gros château (65 mètres de hauteur pour le château lui-même et il est sur un rocher de 200 mètres) de Louis II de Bavière dont la construction a débuté en 1869 près de Füssen, malheureusement pour Louis II, il est décédé avant la fin de la construction du château de Neuschwanstein… L’œuvre est impressionnante mais il ne faut pas être pressé de la voir, ça a le même succès que la tour Eiffel et il faut attendre des heures pour le visiter !
Pour l’admirer, il faut être sportif, le parking et les arrêts des bus sont en bas de la colline donc il faut monter pendant une petite heure à pied ou bien prendre la navette payante (2,80€ l’A/R). Un peu plus loin que le château en hauteur il y a un pont, le Marienbrücke qui vous permettra de prendre une photo du château avec un très joli point de vue (voir photo ci-dessus), seul hic, le pont est blindé de touristes donc il faut faire la queue et on est bousculé.
Après avoir attendu 1h pour avoir votre ticket, on peut enfin rentrer dans le château, et c’est comment dire… Réglé comme une horloge ! On a une heure sur votre ticket et on ne peut rentrer qu’à la seconde près qu’à partir de cette heure. Ensuite on prend notre audioguide (optionnel) et on pénètre dans le château. La visite démarre et chaque salle est chronométrée, pas le temps pour les questions ou pour rester à admirer, c’est quelques minutes par pièce et c’est tout. Avec 6000 visiteurs par jour, vous êtes un peu considéré comme du bétail ! Mais au delà de ça, le château de Neuschwanstein est spectaculaire aussi bien à l’intérieur. Louis II a croisé deux époques (moderne et Moyen-Âge) pour en faire un lieu exceptionnel ! Par contre, les photos sont interdites à l’intérieur.
Le château Hohenschwangau
Le château Hohenschwangau est juste à côté du château de Neuschwanstein, il a été construit un peu plus tôt en 1837, toujours pour la famille de Louis II de Bavière.
Le château est très beau de l’extérieur, mais la visite ne vaut pas franchement le coup, les pièces sont petites et pas franchement impressionnantes niveau déco, à part le fait que l’ensemble des murs disposent de fresques. Donc si vous devez choisir entre les deux châteaux faute de temps ou de budget, favoriser le château de Neuschwanstein.
L’église de Wies
Je ne vais pas trop revenir dessus car à mes yeux, il s’agit presque d’une copie de l’église de l’abbaye de Saint-Gall, voici quelques photos pour vous faire une idée :
Le sommet Zugspitze
Le meilleur pour la fin, la découverte du sommet Zugspitze, le plus haut d’Allemagne avec 2962 mètres ! Direction Grainau au lac Eibsee pour prendre le téléphérique jusqu’au sommet du Zugspitze, mais là mauvaise surprise, 53€ l’aller / retour. Mais bon pas le choix, on le fait qu’une fois dans une vie alors j’y vais. (il y a également un train mais j’ignore si c’est moins cher ou si il va jusqu’en haut).
Une fois en haut, où il fait 4°C, on a accès à un large complexe où l’on peut observer le panorama à 360°, on y trouve également des boutiques de souvenirs ou des restaurants typiques allemands avec vue dans le vide ! Autre mauvaise surprise, j’avais pris mon drone pour immortaliser tout ça du ciel, malheureusement il y a d’énormes antennes relais et des tas de câbles de téléphériques, impossible et interdit de l’utiliser.
Pour atteindre le point le plus haut du Zugspitze, ça se complique ! Il faut officiellement “avoir des bases d’escalades” pour y accéder, je pensais que ça allait être un petit chemin tranquille et sécurisé, mais en fait non, pas du tout.
Sur la première photo ci-dessus, on voit le début du chemin pour accéder au point le haut du Zugspitze, deux petites échelles et une corde de survie pour y accrocher un harnais de sécurité, ce qui est très très fortement recommandé, sous peine de finir 2962 mètres plus bas. Seulement voilà, comme ces allemands font bien les choses (ironie, dès que ça touche au tourisme j’ai croisé quasiment que des personnes peu sympathiques), il est écrit nul part que c’est le cas, ni sur les brochures, ni sur internet, rien.
Ne souhaitant pas particulièrement risquer ma vie, je demande bêtement à un agent du téléphérique au sommet où je peux louer ça, sa réponse “Ah bah non monsieur, ça ne se loue pas ici, faut redescendre et aller en ville à 10km”. Ah, d’accord, donc je dois repayer 53€ et me retaper de la route pour un harnais? Intéressant.
Autre problème, j’ai deux sacs à dos, celui de mon drone et celui avec mes autres affaires (appareil photo, eau, pull). Du coup, même si je tentais sans harnais, avec un sac à dos devant et derrière qui glissent sur le blouson, c’est compliqué. Je demande donc gentiment à la boutique de souvenir en achetant un petit truc si je peux déposer au moins un sac pendant 20 minutes, la réponse ne se fait pas prier “No. Bye.”, j’adore être traité comme un touriste de merde !
Bon, après 15 minutes d’intense réflexion, je me décide à tenter le coup, ce serait con d’être arrivé jusque là et d’être bloqué pour si peu, d’autant plus que quelques rares personnes s’y sont rendus également sans harnais (mais ça restait exceptionnel). Je mets donc mes deux sacs à dos et c’est parti ! Premier constat, il y a de la glace et la roche est mouillée, ça glisse ! Mais la montée de la première partie reste facile.
Arrivé au milieu du parcours sur la troisième photo, je commence à prendre peur, là il ne s’agit plus d’échelle mais un bon vieux mur d’escalade à la vertical, si vous tombez, on retrouvera votre corps des centaines de mètres plus bas (une jeune chinoise est morte à Zugspitze faute d’équipement d’escalade mais j’ignore si c’est ici). Je réfléchis encore quelques minutes et décide de laisser mon sac avec le drone ici, de toute façon y a pas vraiment de monde qui tente l’ascension. Je traverse sans regarder en bas (4ème photo) me voilà au point le plus haut du Zugspitze !
Le retour est bien plus difficile, je me suis même fait une petite frayeur en essayant de m’asseoir sur un rocher pour descendre et essayer de trouver une prise pour mes pieds, malheureusement ça glissait et j’avais pas le câble de fer à portée pour me retenir, mais finalement après quelques minutes j’ai réussi à trouver un échappatoire (Note pour ma famille : Tout va bien et normalement y a plus de montagne sur ma route donc rien à craindre !). Je reprends mon sac de drone et je repars pour la station, content d’avoir été jusqu’au bout malgré le risque !
Maintenant, après la route allemande des Alpes, direction l’Oktoberfest !